randonner seule : risque et solitude

Voici, juste pour le plaisir, quelques photos de quelques jours passés dans la Vallée de la Tinée.

Pour la première fois, j'ai pu profiter du domaine skiable de manière très privée 🙂

J'ai redécouvert Auron d'une autre manière, sans agitation, seuls quelques skieurs de rando et des marcheurs en raquettes ont croisé mon chemin.

 

Aux personnes qui s'interrogeaient sur le fait d'aller en montagne seule, par rapport aux risques, mais pas que, également par rapport à l'ennui que cela pourrait représenter de passer plusieurs jours en solitaire, voilà ce que je pourrais apporter comme "éléments de réponses" 🙂

 

Les risques :

 

Concernant les risques, il est bien évident que le risque 0 n'existe pas et que n'importe quelles activités représentent un risque potentiel (même l'excès de canapé est un danger...surtout l'excès de canapé 😉).

 

Quand je pars seule, je choisis mes sorties de manière la plus réfléchie possible...même si j'aime bien me lancer des défis, je me fixe des sorties avec de très beaux panoramas, une difficulté raisonnable et je mise presque tout sur le "plaisir" : le plaisir de passer une belle journée, de faire du sport tout en découvrant (ou redécouvrant) de beaux paysages et j'en profite, ainsi, pour me vider la tête.

 

Pour ma sécurité, je pars avec un téléphone portable (j'avais presque toujours du réseau dans les randos réalisées).

Une batterie externe est utile car le froid décharge rapidement le téléphone.

J'ai, également, un GPS sur mon téléphone.

Je préviens toujours quelqu'un de l'endroit où je pars marcher  afin qu'une personne puisse agir si on ne me voit pas revenir.

Dans certains cas, je me munis d'une carte papier au cas où je n'ai plus accès à mon téléphone.

J'ai toujours un briquet dans mon sac, un couteau et une couverture de survie.

 

Je pars avec un DVA, même si je suis seule, je me dis que l'on ne sait jamais, une personne à proximité qui me voit être recouverte par une avalanche pourrait intervenir et alerter les secours.

Evidemment, je pars toujours avec des vêtements très chauds et le matériel adéquat pour la montagne...mais cela me parait être la base...

 

 

Concernant l'ennui : 

 

"C'est un peu triste de ne pas partager avec quelqu'un", "C'est pas cool de passer sa journée toute seule"...

Je ne suis pas vraiment d'accord.

Je développe !

 

J'adore partager mes journées de marche avec des personnes que j'apprécie vraiment, avec qui j'ai une bonne complicité et qui ont un rapport à la montagne un peu similaire au mien : à savoir "aimer se dépasser mais aussi prendre le temps d'admirer". 

La performance est loin d'être ma motivation première, par contre j'aime les sorties engagées au cours desquelles je vais, à la fois, me donner physiquement et voir de beaux paysages.

 

Je suis toujours rassurée de voir que je peux prendre du plaisir à randonner seule, cela te recentre sur toi et tu n'attends alors plus rien de personne : tu marches, tu es bien, tu te poses, tu casses la croûte et tu te sens léger.

La solitude effraie beaucoup de monde, mais je sais, aussi, que l'on peut se sentir seule à 2 ou dans un groupe. Selon moi, la solitude ce n'est pas être seule physiquement...c'est être seule psychologiquement... je ne vais pas rentrer dans une analyse philosophique du sentiment de solitude. 😉

 

Au cours de ces journées en solitaire, je rencontre souvent des gens avec qui je discute.

Et puis, après une belle journée de marche, j'adore retrouver des amis autour d'un bon repas, là je trouve que c'est super agréable de partager une bière artisanale en regardant quelques photos de la journée et en parlant de tout un tas de sujets !

Quand un proche me rejoint pour marcher, cela rompt un peu cette solitude et j'apprécie, alors, énormément partager une rando à 2 ou à plusieurs.

 

Voilà, je vous laisse à présent avec quelques photos prises dans la vallée de la Tinée, ces derniers jours. Il y a du Auron, du Roya, du Saint Dalmas le Selvage...

 

Bonne oxygénation !