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D'aussi loin que je m'en souvienne, j'ai toujours été sensibilisée aux plaisirs de la nature.

Petite, pendant que j'enviais ma voisine qui profitait des joies d'un pique-nique en famille, mes parents me faisaient transpirer dans les Alpes.

Même si la découverte de la montagne et le cheminement sur les sentiers de randonnée ont, parfois, été un apprentissage long et difficile, je ne peux, aujourd'hui, que faire le constat d'un vrai plaisir à arpenter les montagnes, à passer de col en vallée, de vallée en sommet...

Enfant, j'ai le clair souvenir d'avoir désiré deux choses. La première était de chausser de gros souliers de cuirs avec lacets rouges, la seconde de porter un sac à dos bien rempli.

Maintenant que la montagne fait partie intégrante de ma vie, je peux dire qu'elle a de nombreux bienfaits.

Déjà, elle m'apaise en apportant une forme de sérénité et un bien-être véhiculé par l'immensité des paysages.

Ce sentiment de liberté qui flotte au-dessus du sac m'appelle. Il s'intensifie lors d'une traversée. Définitivement, je n'aime pas revenir en arrière, les allers/retours me "déplaisent".

J'aime la montagne pour son côté insaisissable, on ne peut pas avoir d'emprise sur elle. Elle veille et domine. Elle impose sans faire plier, juste en faisant transpirer.

Elle apporte confiance et fait rêver. Il me semble qu'à ses côtés tout devient possible. 

On s'élève en montagne, pas seulement en prenant de l'altitude mais en gagnant une certaine forme de "sagesse".

Le week-end dernier, j'ai réalisé une boucle sans difficultés techniques qui, par la beauté de ses paysages, l'aspect haute montagne et le passage en Italie, m'a permis de me sentir loin, très loin, le temps de deux magnifiques journées.

Je partage, donc, ce coup de coeur avec ceux qui souhaitent s'évader et prendre un peu de hauteur.

Itinéraire :

Le départ a lieu au camp des Fourches (sur la plus haute route d'Europe : la Bonette) où se trouvent d'anciens baraquements militaires. Le sentier prend la direction du col des Fourches. 

Puis, il s'engage dans une descente qui mène tout droit dans le magnifique vallon de Salso Moreno. Cet endroit a quelque chose de magique.

J'y ai amené mes élèves à plusieurs reprises pour y observer les marmottes et les chamois que l'on croise souvent.

Un faux plat traverse ce vallon, puis le sentier monte en direction du Col de Pouriac (2500m). 

A partir de ce col, vous pouvez vous rendre au célèbre sommet de la tête de l'Enchastraye (2954m) qui, par son caractère quelque peu vertigineux, peut impressionner.

Mais, il n'est pas au programme ce jour-là, notre itinéraire nous amène en Italie.

La neige abondante nous oblige à quitter le sentier pour effectuer les crêtes de la baisse de Ferrière.

Le détour nous porte sur un balcon duquel nous dominons le côté italien et français, la vue est grandiose. 

Nous amorçons, alors, la descente qui nous conduit au village italien de Ferrière, posé à flan de montagne. C'est là que nous passerons la nuit, au gite Becchi Rossi. Le lieu est très agréable, malheureusement le repas est médiocre.

Après une nuit de sommeil, nous remontons la vallée qui nous conduit, en un peu moins de 3h, au col de Fer (2584m). 

De là, nous prenons la direction des lacs de Vens qui, par leurs couleurs, la présence de quelques plaques gelées et l'absence de randonneurs en cette période, revêtent un caractère plus sauvage qu'à l'habitude.

Confortablement installée au refuge de Vens, face aux lacs, je me délecte d'une de mes bières favorites : la bière du Comté brassée dans la Vallée de la Vésubie.

La redescente se fera en douceur par le vallon de Vens qui s'achève au parking "le Gué de Vens".

Ce circuit a nécessité deux voitures.

Mais vous pouvez faire une variante en utilisant une voiture. Pour cela, il vous faudra laisser votre véhicule au hameau du Pra et remonter vers le col de Pouriac par le vallon de la Croix Blanche.

Le Camp des Fourches sur la route de la Bonette :

Le vallon de Salso Moreno :

La vue sur la Tête de l'Enchastraye :

La vue depuis les crêtes de la Baisse de Ferrière :

La descente vers le village italien de Ferrière :

Le joli village de Ferrière :

La montée vers le col de Fer :

La descente vers les lacs de Vens :

Les lacs de Vens :

Certaines de ces photos sont de mon amie Pascaline, je l'en remercie.

Distance : 9.25 km

Dénivelé positif : 775m

Dénivelé négatif : 1090m

Point haut : 2748m

Point bas : 1936m

Distance : 10.71 km

Dénivelé positif : 898m

Dénivelé négatif : 1274m

Point haut : 2589m

Point bas : 1559m